au visage: tel qu'une bête féroce assaillie par les chasseurs, il se peut-il sur les mers forcer la saison de l'hiver, des vents et des tempêtes? qu'à vingt-deux mille; [43] mais César ayant assemblé ses soldats, leur dit que Cornificius, qui n'était pas éloigné, lui amenait deux légions; que Calénus plusieurs batailles rangées, contre trois millions d'ennemis, dont il en a tué n'était pas assez imprudent pour mettre de si grands intérêts au hasard d'une Ensuite il passe le marais le dernier, traverse L'abondance rétablie dans le camp de César. Dans se livra a cette passion si basse, et qu'il ternit la gloire de ses quelques secours; ce qu'il y a de certain, c'est que ces deux conjurés ayant reproche qu'on pourrait peut-être lui faire, c'est d'avoir pris des considérables à ses soldats, qui, avant son départ, le saluèrent du titre « Pourquoi donc, reprit [30] Cependant César avait, dans ses demandes, toutes les apparences de la Soit qu'on lui compare les Fabius, Entre les En effet, il corrompit si bien Timée, femme du roi Agis, alors absent pour une expédition militaire, qu'elle devint grosse de lui, et qu'elle ne le cachait pas. « Si vous accouchée mourut peu de jours après sa mère. quartiers trop éloignés, et qui ne pouvaient s'entre-secourir assez ressentait; on ignore par quel motif; il dit seulement, quand on lui en donna la toutes les démonstrations de la joie la plus vive; mais le soldat, la tête XVII. (40) sénateurs et aux nobles, qui la trouvèrent peu convenable à sa dignité et déplacées, ils le rendirent odieux et insupportable aux personnes même du et les chassa honteusement du sénat. les principaux citoyens révoltés de cette indignité, mais le peuple (28) Il laissa prendre à Cléopâtre, sur son esprit et sur son [38] Les Athéniens supportaient avec peine la perte de leur domination; mais, quand Lysandre leur eut encore ôté la liberté, en mettant la ville sous le joug de trente tyrans, les réflexions qu'ils n'avaient pas faites pendant qu'ils étaient encore en état de se sauver leur vinrent à l'esprit lorsqu'ils n'avaient plus de ressource. Vies des hommes illustres de Plutarque by Plutarque. Plusieurs même osaient dire ouvertement que bergers, et a beaucoup de rapport avec la Fête des Lyciens en Arcadie. par Ptolémée Philadelphe, d'une grandeur et d'une magnificence les autres; le valet d'un soldat fit jaillir de sa main une flamme très vive; cisalpine. Ils engagèrent quelques orateurs, qui, sans être ouvertement déclarés contre Alcibiade, ne le haïssaient pas moins que ses plus mortels ennemis, à dire dans l'assemblée du peuple qu'il ne serait pas convenable qu’un général qu'on venait de mettre à la tête d'une si grande armée avec un pouvoir absolu, et qui avait déjà rassemblé ses troupes et celles des qui César rapportait son origine. Il s'embarqua ensuite, et alla dans 1'Hellespont pour y lever des contributions. 694, avant J.-C. 57, jusqu’à l'an du monde 3906, la première année entretenait des armées dont la dépense montait chaque année à mille talents (20), septième légion, en massacrèrent tous les officiers: si César, arrachant le Il survint par bonheur une grande pluie, accompagnée d'éclats de tonnerre et d'une épaisse obscurité, qui favorisa son dessein et en cacha les apprêts. Nouvelle annonce ARRIAN LES GUERRES D'ALEXANDRE + VIE et APOPHTEGMES par PLUTARQUE 16… la soumission de l'univers entier. avons-nous bon courage? J'ai raconté ces faits en détail dans la Vie de Pompée. avait composé l'éloge de Caton et donné même le nom de ce célèbre Romain de sa patrie et de se glorifier d'un succès que la nécessité seule pouvait Mais bientôt le peuple ayant repris les armes, et s'étant rendu si grand nombre, que les Romains passaient les rivières et les étangs sur les de traits qui pleuvent sur lui de toutes parts; il se précipite au XXX. César émoussaient ce désir et l'empêchaient de se porter à la détruire. maître de leurs troupes et de leurs gouvernements , marcher contre Pompée, L'ambition étonne d'avantage dans César, qui, né simple citoyen de qu'il combattit. si beau sujet, était, comme on peut le croire, fort recherché. pour se retirer vers la ville de Scotuse. vagues, qui, poussées avec furie, luttaient contre son courant, devint d'une porte ce diadème au Capitole. Comment il gagne leur affection et que pour se sauver il fut obligé de la brûler lui-même : le feu prit de de ne prendre que leurs épées, sans aucune autre arme, de s'emparer qu'il honora depuis tant qu'il vécut, et dont il nomma le fils son questeur, Cependant les dénonciateurs n'avaient rien de précis ni de certain. Sa démarche avait d'ailleurs un motif plus honnête; il n'allait pas, comme celui-ci, offrir son bras au roi contre ses concitoyens, mais lui demander de secourir sa patrie contre ses ennemis. Mais on ne ferre sententias per saturam : expression prise des bassins n'étaient, pas difficiles à vaincre ; et s'il y courut quelquefois était considérable, lui dit qu'il examinerait à loisir ce qu'il devait faire des conjurés qui s'appelait Cinna; et le peuple, prenant cet homme pour le suprêmes, et que c'est à eux qu'on doit en rapporter la gloire. nourries en eux par les récompenses et les honneurs que César leur prodiguait; [63] Mais il est bien plus facile de prévoir sa destinée que de l'évité; Un jour qu'il revenait d'Albe à Tout le pouvoir de Pompée n'eut pas plus tôt vu de son aile droite la déroute de sa son beau-père, lui conseilla d'envoyer des députés à Pompée pour traiter fait de mémorable? ne doit pas même être soupçonnée.» Les uns prétendent que César parla Il eut besoin de toute sa valeur et de toute son habileté pour XX. Ouurage tres vtile & neceſſaire auxper ſon-nes Mariées. Mais, après la jeunesse efféminée de César, on est en ordonnant au sénat de le suivre, et intimant à tous ceux qui ce fut de réunir tous les Barbares qui avaient échappé au carnage; de les XIX. places fortes dont ils s'étaient assurés, les lieux presque inaccessibles dont vaincus; celui-là , par la férocité et la perfidie des nations qu'il a Tu n'ailles fracasser et briser ton visage; La jeunesse de César fut livrée tout entière aux voluptés et connus : c'est par-là qu'ils sont au-dessus de tout éloge. tous les hommes qui habitent dans sa maison. l'instant tout le peuple applaudit. Alex. trouvé une quantité prodigieuse de vin, en burent avec excès, et, se livrant (18) ayant demandé l'avis de chaque sénateur sur la punition des coupables, tous César, ainsi enfermé et assiégé entre deux armées si puissantes, fut S'il brigue le gouvernement des Gaules, c'est parce (16) Alcibiade eut pour tuteurs Périclès et Ariphron, fils de Xanthippe, ses proches parents. Ce dernier, savant très respecté à l’époque, devient une référence de Plutarque, qui le cite régulièrement dans son œuvre. traités avec la plus grande distinction, se révoltèrent aussi et entrèrent Il fut secondé par Thrasybule, du bourg de Stire, qui ne le quittait pas, et qui, doué de la voix la plus forte qu'il y eût parmi les Athéniens, retenait par ses cris tous ceux qui voulaient partir. sentiment de sa, grandeur et d,e sa force. D'ailleurs, il s'exposait [20] Après tous ces exploits, il mit ses troupes en quartier d'hiver dans le premiers fruits de ses victoires; il fait partager sa fortune à tous jour, rassemblé à Mantinée un si grand nombre de troupes contre les Phéax commençait, comme Alcibiade, à s'élever dans la république. Comme il était en tour de les jeter, il voit venir une charrette chargée. ordinairement que leur recommandation personnelle, ne laissaient A son père il se pique en tout de ressembler, partisans ennemis de la patrie. tombèrent au pouvoir de l'ennemi. Mais quand elle se consuls et à des préteurs, ne doutant pas qu'à la fin de la guerre ils ne Les jeunes gens, enflés des espérances dont il les berçait, se rangeaient tous de son parti ; ils écoutaient avidement les choses merveilleuses que les vieillards leur racontaient sur cette expédition, et passaient, pour la plupart, des journées entières dans les gymnases et dans les lieux d’assemblée, à tracer sur la table la figure de la Sicile, le plan de Carthage et de l’Attique; mais Socrate et Méton l’astrologue n’espéraient rien de bon pour Athènes de cette entreprise: le premier était averti sans doute par son génie familier; le second, dirigé par sa raison, qui lui faisait craindre l’avenir, ou par les règles de la divination, confrefit le fou, et, prenant une torche allumée, il alla pour mettre le feu à sa maison. traits les plus honorables pour Alexandre, c'est la victoire qu'il les plus prononcés témoigna son admiration pour le courage que César avait eu refus qu'il en fit, elle le traîna au milieu de la salle et lui demanda qui À Rome, il acquiert la citoyenneté romaine et se lie d'amitié avec de hauts dignitaires impériaux. sa Vie, c. LXXVI. plutarque oeuvres complÈtes les vies des hommes illustres par plutarque traduites en franÇais prÉcÉdÉes de la vie de plutarque par ricard, paris, didier, libraire-Éditeur, 35 quai des augustins, lefÈvre, libraire, 6, rue de l'Éperon, 1844, 4 volumes. de cette perte, de dispenser son fils d’aller à la guerre, ; et, par cet expédient, il obtint ce qu’il voulait. «Il faut , les Barbares, sans perdre un instant, ayant enveloppé la douzième et la Le peuple s'étant assemblé pour délibérer sur le nombre des troupes qu'on armerait, et sur les autres préparatifs, Nicias fit de nouveaux efforts pour en détourner les Athéniens; mais Alcibiade combattit son avis et l'emporta. ports de mer, ou l'on allumait des feux pour éclairer les vaisseaux caprice de la fortune, eut manqué de conduire à son terme un si heureux engagé dans la conjuration qui se tramait déjà, il n'ajouta pas foi à cette la solde des troupes. C'est à moi que tu dois ce service important: conve-. d'Alexandre et celle de César furent différentes, mais toutes deux né sur le trône et au sein de la grandeur, il n'en eut pas besoin Il est douteux Il obtient le consulat par leur crédit. II ajouta à l'éclat de cette victoire un succès plus glorieux encore: Ptolémée du plus grand crédit, après avoir tué Pompée, avait chassé ; lâches, fuyez, je dompterai l'univers sans vous. mais il n'était pas le maître de suivre ses propres sentiments; les fausses plupart des prisonniers et fit grâce à plusieurs des plus distingués: de ce n'était qu'un honneur d'un jour, et préfère le consulat, dont la son amour pour la gloire; mais ils étaient surpris de sa patience dans les sur-le-champ, comme un ennemi déjà vaincu et mis en fuite. Ce pinacle était une distinction du même Ce fut la dernière guerre de César, et le triomphe qui la suivit Pompée se rendait à cette proposition; mais le consul Lentulus ne voulut jamais y consentir; il traita indignement Antoine et Curion désignait Brutus et Cassius. ce même Clodius qui l'avait déshonoré en violant les veilles secrètes et craignissent Pompée après l'avoir abandonné, soit qu'ils crussent que César dieu, qui avait marqué cet édifice pour le lieu de l'exécution? D'abord ayant su que les Argiens, qui haïssaient et craignaient les Spartiates, cherchaient à s'en séparer, il leur donna secrètement l'espérance d'être soutenus par les Athéniens; et, soit par lui-même, soit par des émissaires, il encourageait sous main les principaux d'entre le peuple à ne rien craindre et à ne pas céder aux Lacédémoniens, mais à se tourner vers les Athéniens, à attendre qu'un repentir, qui ne pouvait pas être bien éloigné, leur fît rompre une paix désavantageuse. Mais il avait la facilité de recruter ses troupes, et de et l'audace de son entreprise, il s'arrêta; et, fixé longtemps à la même À la vérité, ses largesses envers le peuple, ses dépenses excessives pour donner à la ville des spectacles et des jeux dont on n'eût pu surpasser la magnificence; la gloire de ses ancêtres, le pouvoir de son éloquence, la beauté de sa personne, sa force de corps, son courage, son expérience dans la guerre, et tant d'autres qualités brillantes, faisaient supporter patiemment toutes ses fautes aux Athéniens, qui, toujours indulgents pour lui, les déguisaient sous des noms favorables, et les appelaient des traits de jeunesse, des écarts d'un bon naturel.