Au Moyen Âge, la vision du miroir a changé. En effet, la fenêtre révèle l’extérieur de la pièce tandis que le miroir, dans un mouvement inverse, reflète ce qui se passe en avant de la scène. Détail du miroir avec l'image réfléchie de Philippe IV et Mariana. À la même époque, l’art contemporain modifie radicalement son rapport au public et réévalue son rôle. Cette dernière n’est pas univoque mais se redéfinit en permanence, selon les données propres aux spectateurs, mais aussi en fonction des modalités de monstration et de l’œuvre. Le miroir est ici, à la fois support et surface. Stéréoscope à miroirs pour vues aériennes. Une image de la série est sans doute l’une des plus belles synthèses de l’absurdité inhérente à ces Espaces muséaux de Muriel Bordier : une œuvre isolée au centre d’une salle aux dimensions disproportionnées, avec sept gardiens pour encadrer une visiteuse solitaire. You are currently viewing the French edition of our site. ou Juan Gris. Dans les travaux de Thomas Struth comme de Laurence Aëgerter, seule l’œuvre est reconnaissable, identifiable, tandis que le spectateur reste une silhouette anonyme. Ce sont leurs postures, leurs regards qui transforment ce lieu quelconque en espace muséal. En effet, la peinture du XXe siècle aurait comme objectifs principaux, à la fois la représentation illusionniste (mimesis) mais également la peinture en tant qu'objet matériel. Dans le célèbre tableau de Manet, Un bar aux Folies Bergère, Manet veut rompre avec l'esthétique albertienne de la peinture. Auf dem linken Bild sind verzinkte Stahlschienen 1) zu sehen, die in das Betonfundament [...] eingelassen und mit der Armierung verbunden sind. Un corps participe pleinement au spectacle muséal, l’individu étant alors acteur, voire architecte de cet espace. Et évidemment, il y a plein d’intermédiaires, mais on y revient. C'est pourquoi, afin de rompre avec la conception classique, plusieurs artistes se servent du miroir comme écart ou outil de déformation. Jan van Eyck exécute un autoportrait de façon pour le moins originale dans son célèbre tableau Les Époux Arnolfini, en 1434. Pour rendre le trajet de la lumière visible dans l'eau, il suffit d'y verser un peu de fluorescéine (colorant fluorescent) ou quelques gouttes de lait. Des architectures antiques et modernes dont l’imbrication ne prend sens qu’à travers la présence de ces corps, qui transforment l’espace en lieu et font advenir le musée. Le miroir dans la peinture de la Renaissance sert donc à la ressemblance et à l'imitation de la nature. En effet, les relations développées par les créateurs avec cet espace sont ambivalentes. Emmanuel Reuze, « Les espaces muséaux », juin 2009 (non impr.). Ces deux œuvres d’Andreas Gursky et de Candida Höfer [1] interrogent ainsi in situ la posture spectatorielle. Il n’a pas de visage ; c’est avant tout un dos. Dans sa série « Open Fields », le photographe met en scène des paysages en plaçant un miroir au centre de sa composition. L’une se fait le miroir exact de l’espace muséal, reflétant dans une symétrie parfaite l’architecture et la disposition des œuvres. Dans l'Antiquité, la plupart des miroirs étaient fait de verre, petits et convexes, mais les plus répandus étaient, eux, en métal poli comme le bronze, l'argent, ou même l'acier. Ceci va à l'encontre de l'esprit de synthèse, rend la lecture difficile, et allonge la durée de téléchargement pour les connexions lentes. Pour réaliser cet alliage, la photographe joue de la correspondance iconographique, des jeux de volumes et de couleurs pour intégrer les spectateurs aux œuvres majeures de la tradition picturale. Mais ce n'est pas l'essentiel. Celui-ci représente donc ce que le couple est en train de voir, notamment, tout petit, le peintre en train de réaliser son tableau (principe de la mise en abîme). Cette dernière attire de nouveau l’attention des artistes, et notamment de caricaturistes comme Honoré Daumier, lequel relève avec précision et humour la pluralité des attitudes, tout en soulignant les éventuelles difficultés de compréhension auxquelles se confrontent ces spectateurs occasionnels. N'oubliez pas qu'avec ce type de photographie, … Meilleure photo pour votre projet! Ces curieux reflets de l’espace muséal ne sont pas des figures isolées, ils appartiennent à un ensemble plus large de créations contemporaines ayant pour thématique commune le musée. C’est sur ce panorama unique au monde, qu’il a eu l’idée de poser un large miroir sur l’eau dans le but de créer une atmosphère onirique. Dans ce dernier mouvement de sa recherche autour de l’espace muséal, le photographe se retourne tout comme Gisinger vers le visiteur, en laissant l’œuvre hors-cadre. Cette place prépondérante du spectateur exclut du cadre l’œuvre elle-même, celle-ci n’existant plus qu’à travers une relation qui est de l’ordre de la contemplation chez Arno Gisinger, de l’appropriation dans la série Audience de Thomas Struth voire même de la création ex nihilo chez Nicolas Dhervillers. 14 Le miroir comme déformation reste ici dans l'optique d'une rupture avec la fonction classique du miroir car les déformations modifient les corps, les formes et met ainsi une distance entre le modèle et sa représentation, ce qui va encore à l'encontre de la mimesis. En effet, en usant de l’outil numérique, elle recompose une sorte d’idéal-type muséal en jouant subtilement sur les effets de reconnaissance et de caricature. La vitrine reflète très peu l’extérieur: on voit majoritairement ce qu’il y a à l’intérieur du magasin. 06 95 55 59 14. Il ne semble pas pertinent ici de développer la théorie d’audience, dans la mesure où l’usage de cette terminologie par le photographe ne renvoie pas à ce champ de recherche. Le Miroir est dû à l'initiative de Félix Juven, en association avec la famille Dupuy, propriétaire du quotidien Le Petit Parisien : il se compose d'un mélange d'actualités mondaines, de pages spectacles, sportives, de feuilletons romanesques ; les illustrations dominantes sont des reproductions de photographies mais collaborent aussi de nombreux illustrateurs. À la faveur du développement des Salons au xviii Au cours des xix Elles semblent être comme les deux faces d’un même objet. Il est nécessaire pour le peintre lors de la création mais peut aussi avoir plusieurs fonctions. Il réintroduit ensuite les clichés dans le cadre du chantier de Metz. La Renaissance fut une période fondamentale en ce qui concerne la théorisation de la perspective et la mise en place du Miroir comme emblème de la peinture. L’analyse des résultats du recensement de la population du 1er février 2011 a été réalisée dans le cadre d’un… La société luxembourgeoise dans le miroir du rencensement de la population on Vimeo Shop for more Battery Accessories available online at Walmart.ca Le miroir dans l'art du XXe siècle suit cette évolution et a donc lui aussi subi bon nombre de changements de statut, représentant l'emblème de la peinture et le reflet du monde réel pendant une époque, et devenant plus tard, à la fois, dispositif de déformations, de dislocation de la vérité, ou même de réel médium pictural. Idem ici avec une photographie de Garry Winogrand, sans titre, en 1957. Cette représentation est le lieu d’une réflexion du champ artistique et muséal sur lui-même. Sortant de la perception d’un corps anonyme, figurant de l’espace muséal, les clichés se recentrent sur cette figure du spectateur, au sens figuré comme au sens propre, et l’individualise. Là on est manifestement dans un endroit assez désertique, ça pourrait être la Death Valley, par exemple. L'utilisation du miroir par Duchamp dans Le Grand Verre est à l'origine de la tradition plastique de la 4e dimension. L’effet produit va du face-à-face (Arno Gisinger), à la mise en abyme (Laurence Aëgerter), passant par un effet de miroir (Muriel Bordier, Thomas Struth, Nicolas Dervhiller), le spectateur reconnaissant les gestes et postures qu’il adopte lui-même face à l’œuvre dans les travaux de Thomas Struth. Le connaisseur, s’il ne possède pas non plus l’œuvre, bénéficie cependant d’une autorité de jugement, fondée sur la reconnaissance de sa culture artistique et de sa faculté d’appréciation. Une divergence qui se perçoit dans le titre de chacune de ces séries : quand Betrachterbilder peut se traduire littéralement comme l’observateur d’images, le regard attentif, le terme d’Audience évoque lui la vision d’une foule partie prenante d’un spectacle, ici celui du musée [21]. Une approche presque « caustique [8] » qui est déjà celle de l’artiste dans ces séries précédentes, qu’il s’agisse de la figuration de l’histoire de France dans sa série Il y avait autrefois (2002) ou de son travail autour de la figure du touriste dans Bons baisers (2009) et Tourista (depuis 2006). Guillaume Amat est un photographe français basé à Paris. Il suffit souvent de s'arranger pour que le faisceau lumineux "rase" les parois de l'aquarium pour le visualiser, mais on doit beaucoup tâtonner. Le traitement du visage est, de même, révélateur : isolé, recouvert d’un masque de carnaval, caché … Cette vision a peu à peu évolué au cours des siècles grâce à bon nombre d'artistes qui voulurent rompre avec cette vision emblématique du miroir du XVIIe siècle. Deux figures qui sont au centre des peintures de cabinet, saturées de tableaux et de curiosités, de Frans Francken le Jeune ou de Jan Bruegel. Mais ce n'est pas l'essentiel. Voir les recommandations sur les images. N'ayez pas peur qu'avec le temps, la peinture s'estompe et se décolle. Le nu et la photographie possèdent chacun leur histoire propre mais, dès lors que le nu investit celle de la photographie, il s'agit plus que d'une histoire: d'une phénoménologie. Les photographes, observant la relation du spectateur à l’œuvre, le dissolvent finalement dans une figure générique ainsi décrite par Brian O’Doherty : « Qui est ce spectateur que l’on nomme aussi le Regardeur, ou l’Observateur, ou encore, à l’occasion, le sujet percevant (Perceiver) ? Ce n'est évidemment pas la seule explication de l'utilisation du miroir en peinture, mais il est évident que l'expérience de la Tavoletta n'aurait pu se réaliser avec les petits miroirs bombés du Moyen Âge. En effet, la peinture s'attache donc à représenter le monde de la manière la plus réaliste possible. Dans la photo de gauche, on voit des rails d'acier zingués 1) qui sont encastrés [...] dans le socle en béton et reliés à son armature. "Rayane au Sud-Ouest", le prisme de la photographie à effet miroir. Le grand avantage de l'impression photo réside également dans le fait que le mobilier est extrêmement facile à nettoyer. En conclusion de cette déambulation à travers les travaux des photographes, nous aborderons un point qui n’a pas été mentionné jusque-là : celui de la monstration des œuvres. Le parti pris du photographe est influencé par le dispositif d’exposition lui-même, qui place physiquement le visiteur au centre de la toile. Le miroir a, jusqu'au XVIIe siècle, été considéré comme l'emblème par excellence de la peinture. La relation à l’œuvre est constamment médiatisée : par la présence de guide, d’audio-guide, d’appareil photo, de caméra. Objet de toutes les attentions, mis au centre de la représentation comme de la scénographie, le spectateur s’impose comme une figure centrale de ce courant de la création photographique. Le médium cherche alors sa place, au sens propre comme au sens figuré, et la représentation elle-même intègre cette exploration. Le spectateur incarne ainsi les modalités de médiation, c’est sa présence qui confère son sens à l’œuvre. C’est cette dimension du corps comme lieu de la médiation qui aiguise l’intérêt de Thomas Struth lorsqu’il se lance dans la série Museum Photographs. appétissant Plateau. Au 19 e siècle, les controverses sur sa localisation en forêt de Paimpont aboutissent à son implantation dans la vallée de Gurvant (ou de Rauco) près de Tréhorenteuc. Une référence qui renvoie aux critiques contemporaines faites aux institutions muséales, comparée par certains à de véritables parcs d’attractions dont l’objectif ne serait plus la transmission des connaissances mais la mise en place de divertissement propice à attirer les « masses » de visiteurs [22]. Le miroir est, dès la Renaissance, un élément à part entière de la représentation permettant aux peintres de s’interroger sur leur art. Des milliers d'images, des photographies … Entdecke hier weitere Bilder. Exactly 20 years after their last studio album "Thieves & Kisses", DERRIÈRE LE MIROIR exude this romantic Wave Pop charm again which assured them international attention in the past. 1960), Lithograph, 21 × 17 in Usant des modalités discursives de l’image que sont la composition et la couleur, les clichés de Thomas Struth mettent en avant l’idée d’un échange entre les œuvres d’art et les spectateurs.